Dimanche, à l’ouverture du dernier jour du festival, notre programmateur musical Patrick Duval a proposé aux festivaliers et festivalières une sieste musicale sur le jazz et les musiques du monde.
Découvrez la playlist (presque) complète de cette sieste et les détails sur les artistes !
• Peck ALLMOND : « Bwana Upepo Wavuma » extrait de l’album « Kalimba Collage »
Né à San Francisco, mais vivant à Brooklyn depuis plus de 20 ans, le multi instrumentiste Peck Allmond est passionné par le kalimba, instrument à lamelles métalliques appelé aussi « piano à pouces ».
Lui qui a joué avec Pharoah Sanders, Don Cherry, James Brown s’est pris de passion pour cet instrument.
• Cyro BAPTISTA : « Ama/Teresinha de Jesus » extrait de l’album « Vira Loucos, Cyro Baptista plays the music of Villa Lobos »
Le compositeur et percussionniste brésilien qui a joué avec Herbie Hancock, Paul Simon, John Zorn… enregistre un hommage au grand compositeur brésilien H. Villa Lobos.
Il s’entoure de musiciens venus de la scène jazz « libre » new yorkaise, le guitariste Marc Ribot, le bassiste Greg Cohen, mais également l’accordéoniste argentin Chango Spasiuk.
• Billy BANG : « Yo ! Ho Chi Minh is in the House ! » extrait de l’album “Vietnam the Aftermath”
Violoniste afro américain né en Alabama, Billy Bang fut un vétéran de la guerre du Vietnam, traumatisé à vie. Il a consacré deux albums à cet épisode douloureux. Chaque thème est consacré à cette guerre. À ses côtés, Sonny Fortune ou Franck Lowe, immenses musiciens de jazz.
• Babatunde OLATUNJI : « Don’t know why my love”, extrait de “Love Drum Talk”.
Ce percussioniste nigérian s’installe à New York dans les années 50 et influence de nombreux batteurs (Art Blakey, Elvin Jones…). Dans les années 60, il enregistre l’album « Drums of Passion » vendu à plus de 5 millions d’exemplaires. En 1965, il créé à Harlem, avec le soutien de John Coltrane, le Olatunji Center for African Culture. John Coltrane y donnera d’ailleurs son dernier concert, en 1967.
• Charlie MARIANO & The Karnataka College of Percussion feat. R.A. Ramamani : “Varshini”, extrait de l’album « Jyothi ».
Ce saxophoniste américain a un parcours assez tortueux, entre l’orchestre de Charlie Mingus puis un groupe de jazz rock, et des projets plus free avec des musiciens européens. Il se prend de passion pour la musique indienne et enregistre avec le Karnataka College, lieu qui se consacre à l’enseignement des percussions carnatiques et de la musique vocale du Sud de l’Inde.
• Charles Lloyd : « Dancing on One Foot”, extrait de l’album “Sangam”.
Ce saxophoniste américain âgé aujourd’hui de 85 ans, s’est fait connaître dans les années 60 comme leader, entouré de jeunes musiciens (Herbie Hancock, Ron Carter, Tony Williams…). De 1966 à 1968, il dirige un quartet avec Keith Jarrett au piano. Dans les années 70, il se retire de la musique, se consacre à la méditation. C’est le pianiste français Michel Petrucciani, qui lui voue une grande admiration, qui le sort de sa réserve.
Ici, on l’écoute en trio avec le batteur américain Eric Hartland et le virtuose des tablas Zakir Hussain.
• Retour en Europe avec le duo du contrebassiste Charlie Haden avec le joueur de guitare portugaise Carlos Paredes : « Varacioes Sobre O Fado de Artur Paredes I Gonçalo Paredes », extrait de l’album « Dialogues ».
Carlos Paredes est un des musiciens importants du fado. Charlie Haden souhaitait enregistrer avec ce musicien. Haden raconte que la première fois qu’il a entendu Paredes jouer, il a pensé à Ornette Coleman.
• Du côté de l’Espagne, plus précisément de la Catalogne, on retrouve le pianiste Tete Montoliu, digne héritier du pianiste Bill Evans, dans un répertoire de boléros cubains, avec la chanteuse flamenca Mayté Martin.
« Contigo en la distancia », extrait de l’album « Free Boleros ».
• On se rapproche du Pays Basque, avec le guitariste Sylvain Luc, que l’on retrouve entouré de ses frères Gérard à l’accordéon et Serge à la batterie, pour une composition inspiré de la musique basque : « Salte Aire », extrait de l’album « Nahia ».
• Pour terminer, un hommage à Christian Mousset, fondateur de Musiques Métisses, et à qui on doit dans les années 80 le retour du pianiste sud africain Chris McGrégor.
On va écouter un enregistrement de quelques uns des musiciens de ceux qui composaient le Brotherhood of Breath. Dudu Pukwana : « Sonia », extrait de l’album « In The Townships”, avec Louis Moholo, Mongezi Feza, Harry Miller…